Distinctions
2021 Commandeur à l'Ordre national du Mérite
Décret du 31 décembre 2020 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite
2005 Grande médaille de la chanson française
1er décembre 2005.Coupole de l’Académie Française, quai Conti Paris VIe
Discours académiques par M. Frédéric Vitoux, directeur :
« Violoniste dès l’âge de onze ans, élève du Conservatoire, Catherine Lara n’oublie pas tout ce qu’elle doit à sa formation classique quand elle s’oriente ensuite vers les variétés. On n’énumèrera pas ici les titres des nombreux succès qui ont jalonnés sa carrière. Ils restent dans nos mémoires, aussi bien que les engagements généreux et passionnés de Catherine Lara en faveur du SIDA ou d’autres causes humanitaires. » Catherine Lara a été saluée par une armada d’académiciens en habits, dont, notamment, Hélène Carrère d’Encause (photo si-contre) et Alain Decaux. Journal Le Parisien 2 décembre 2005 « C’est comme à l’école : on est content, bien sûr. Je ne vais pas faire la fille faussement heureuse ou qui n’en veut pas. La légion d’honneur on me l’a donné ; j’espère seulement qu’un jour je le mériterai! ».
Catherine Lara
2002 Officier de la légion d'Honneur
Mercredi 10 avril - Allocution de Catherine Tasca.
Remise des insignes d'Officier de la légion d'honneur à Catherine Lara
Chère Catherine Lara,
Vous en conviendrez avec moi, notre pays a révélé depuis de nombreuses années d'éminents instrumentistes à cordes qui ont su imposer leurs talents sur les scènes internationales parce qu'ils ont une sonorité, un rythme, une technique propres à chacun d'eux et qui les rendent immédiatement reconnaissables. Chacun a son histoire qui ne ressemble pas à celle des autres.
Vous appartenez à cette famille prestigieuse car votre violon peut transmettre l'héritage classique que vous avez remarquablement assimilé, ou une sonorité plus moderne que vous développez avec la même maîtrise, et que vous mariez admirablement avec toutes les images que vous aimez. Votre voix et votre passion pour les textes ont fait le reste : une musique qui est unique, qui vous appartient en propre et que nous aimons : la vôtre. Vous auriez pu mener une carrière de concertiste classique puisque, très jeune, vous avez reçu une formation supérieure de violoniste au Conservatoire de Paris, auprès de Jacques Février et de Gabriel Bouillon.
Avec un premier prix de musique de chambre, vous avez créé l'ensemble des " Musiciens de Paris ", composé de douze jeunes talentueux comme vous, qui furent les partenaires des grands solistes de cette époque, tels Jean-Pierre Rampal ou Lily Laskine. Puis, devant assurer la première partie du spectacle de Jean Ferrat au Palais des Sports, vous vous êtes rendu compte que les " Danses Roumaines " de Bela Bartok pouvaient entraîner l'adhésion d'un public non averti, et que la musique était aussi une fête.
A partir de là, un quatuor à cordes pouvait accompagner des chanteurs de variétés, comme Claude Nougaro dont le talent vous a impressionné et vous a donné l'envie de vous produire sur scène avec votre violon et votre voix. Vous souhaitiez constituer un répertoire original. Vous pouviez déjà imaginer des musiques et les interpréter, il vous fallait aussi trouver des auteurs pour les textes. Ce fut d'abord Daniel Boublil qui devint immédiatement une véritable source d'inspiration. La rencontre de Denise Glaser compta beaucoup au début de votre carrière. Elle présentait " Discorama " sur l'unique chaîne de télévision d'alors.
Elle vous a tout de suite manifesté sa confiance et vous a conduit chez le directeur de C.B.S. France qui vous engage immédiatement pour cinq ans. Vos premiers albums réalisés par Claude Dejacques ont eu un succès immédiat et certaines chansons " Ad libitum " " Morituri ", " La craie dans l'encrier " font aujourd'hui partie de notre patrimoine. Durant vos premières années de chanteuse, vous donniez beaucoup de récitals avec les encouragements de Georges Moustaki, William Sheller...Votre premier spectacle est donné en 1978 au Théâtre des Champs-Elysées avec le pianiste Georges Rabol et le guitariste Claude Engel qui fut le metteur en son de votre univers musical. L'année suivante, vous partiez avec ce dernier au Canada pour enregistrer un nouvel album. Vos amis américains devaient vous inoculer un virus beaucoup plus binaire et " Coup d'feel " en 1979, un disque dont les textes étaient signés Luc Plamondon, fut votre premier album de rock.
L'enregistrement " Géronimo " sur des textes d'Etienne Roda-Gil reste, aujourd'hui encore un très bel hymne à la liberté. En 1981, " Johan " qui se présente comme un voyage imaginaire, une quête d'absolu, une formidable musique, vous permet d'obtenir votre premier disque d'or. En 1983, l'album " T'es pas drôle " en hommage à Patrick Dewaere est suivi par une suite de concerts à l'Olympia et une magnifique prestation au Printemps de Bourges. A la fin de cette même année, la " Rockeuse de diamants " devient un succès considérable. Pour la première fois, une femme auteur, Elisabeth Anaïs, apparaît à vos côtés.
D'autres succès vont suivre, " Flamenrock " et un premier spectacle au Zénith. L'année suivante " Nuit Magique " est sur toutes les lèvres tandis que " Au milieu de nulle part " vous permet d'obtenir la Victoire de la Musique pour la meilleure interprète féminine. En 1988, vous faites une tournée dans une centaine de lieux avec une équipe de jeunes interprètes. Puis vous interrompez concerts et enregistrements afin de préparer un spectacle sur les Romantiques et George Sand qui sera monté au Châtelet avec une équipe prestigieuse, le metteur en scène Alfredo Arias, Véronique Sanson, Maurane, Daniel Lavoie, Richard Cocciante et la participation du London Symphony Orchestra. Si on devait chercher une rassembleuse, c'est vraiment vers vous qu'il faut aller ! Depuis cet événement, vous avez repris la publication de nouveaux albums pensant toujours à révéler des jeunes auteurs et des jeunes musiciens, cherchant votre vérité sans ostentation, avec une véritable maîtrise de tous vos talents et une humanité que tous vos amis vous reconnaissent.
Après Gisèle Casadesus, vous êtes pour moi un exemple de réussite féminine que nous souhaitons de plus en plus nombreux. Nous y travaillons à travers la législation, notamment en rendant les fonctions politiques également accessibles aux femmes et aux hommes. Je dois dire que la vie de Gisèle Casadesus, comme la vôtre, sont sans doute aujourd'hui plus aptes à faire rêver et à mettre en mouvement les femmes de notre pays. C'est pour moi une raison supplémentaire d'être heureuse de vous honorer ce soir.
Catherine Lara, au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons officier de l'Ordre National de la Légion d'Honneur.
2002 Dame d’honneur chez Pommecy
Avec Paul François Vranken
2001 Intronisation au Fouquet’s
Par Alain Dominique Perrin grand maître de conférence du Cahors
1992 Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur
Remise par François Mitterrand le jeudi 23 avril 1992 à l'Elysée.
1990 Chevalier des Arts et Lettres
1986 Victoire de la musique
Meilleure interprète de l’année avec la chanson « Au milieu de nulle part »
C'est au Moulin Rouge à Paris que s'est déroulée pour la deuxième fois la soirée des Victoires de la musique... Le Tout Paris du spectacle et de la chanson y était.
François Léotard, ministre de la Culture en fête...
1972 Lauréate de la Fondation de la Vocation
Qu’y a-t-il de commun entre Pierre Vozlinsky, directeur des services musicaux de Radio France, la chanteuse Catherine Lara, le sous-directeur du Musée de l’homme, Yves Coppens, le reporter-caméraman Christian Hirou et le spéléologue Michel Siffre? Rien, sinon que leur entrée dans la vie active a été facilité par une bourse offerte par la Fondation de la Vocation. Née, il y a 20 ans de la volonté obstinée de Marcel Bleustein-Blanchet, cette Fondation, qui décerne 25 bourses par an, a fait le bonheur de 75 scientifiques, 69 musiciens, 53 artistes, 50 artisans, 4 médecins, 19 universitaires, 22 agriculteurs, etc. Grâce à elle, ils sont entrés d’un pas presque léger dans la carrière de leurs rêves. Elle joue aujourd’hui le rôle des « Bonnes fées » dans les contes. L’objet récompensé par la bourse à savoir, la vocation, fait partie de ces phénomènes qui échappent complètement aux définitions. Catherine Lara affirme qu’elle n’a jamais pu vivre sans la musique, elle qui a d’abord été violoniste classique avant d’opter pour la variété.
Sujet de l’émission « Grand échiquier » de Jacques Chancel sur A2 le 29/11/1973.
Article de Carole Sandrel pour Télé 7 jours 1973
1968 La Fondation de la Vocation décerne à Catherine Lara le prix du meilleur violon solo
1966 1er prix de Musique de Chambre
1965 2eme prix de violon au Conservatoire National de Paris
1958 1er prix de violon au Conservatoire de Versailles